Pour l'Été photographique de Lectoure je propose une composition dans laquelle, dans mon projet initial, on entre, on circule, on se perd, on se positionne et enfin, on recompose, avec tous les souvenirs et sensation, une nouvelle partition, une vision subjective et sensible de l'œuvre.
Dès le départ, il m'a semblé intéressant de tisser des liens et de trouver des correspondances dans un espace consacré au bien être de la personne. La configuration singulière de ce salon de coiffure offre des volumes divers: au fond la salle obscure, au milieu un puits de jour de dix mètres de haut, et devant le salon donnant sur la rue avec vitrine.
Au centre s'impose le cœur de l'installation: une pluie de fils de soie envahit l'espace vertical en une tension souple et vibrante. L'orangé du volume s'assombrit vers le bas en un gris plombant. Vers le haut, le dégradé coloré tire vers la lumière.
Dans l'espace obscur, l'installation offre une expérience physique de vertige, avec la répétition du motif du carrelage. La découpe en arabesque fait vibrer l'ensemble des formes et provoque une perturbation sensorielle due à leur légère surélévation au sol.
Pendant la durée de l'exposition, le salon de coiffure Jeanine Biasiolo proposera une gamme de coiffures "ethniques" reprenant le motif de ces arabesques.
Juillet 2007
Exposition produite par le Centre photographique de Lectoure avec le concours de Loréal.